Visiter les Monuments de la francophonie
La Cité collégiale
Site du Monument :
Collège La Cité
801, promenade de l’Aviation
Ottawa (Ontario) K1K 4R3
Date du dévoilement : 31 mai 2007
Bernard Grandmaître, président d’honneur, Monuments de la francophonie d’Ottawa
Andrée Lortie, présidente, La Cité collégiale
Projet réalisé par le District Numéro 1 du Richelieu International.
Fondée à Ottawa en 1944, la Société Richelieu est devenue en 1955 le Richelieu International qui regroupait 275 clubs de service répartis dans sept districts et dans une douzaine de pays francophones. Voué à l’épanouissement de ses membres et à la promotion de la francophonie, il a mené des actions socioculturelles et humanitaires surtout axées sur la jeunesse. Les 20 clubs du District Numéro 1 couvraient la Ville d’Ottawa, l’Est ontarien et l’Outaouais.
La Cité collégiale a été créée en 1990 et a déjà accueilli plus de 100 000 étudiants. C’est le tout premier et le plus grand collège d’arts appliqués et de technologie de langue française en Ontario et le 23e collège communautaire de la province. Il vise à répondre aux besoins et aux aspirations des quelque 200 000 francophones de l’Est ontarien en matière d’enseignement collégial.
Le drapeau franco-ontarien
Hissé pour la première fois en 1975, le drapeau franco-ontarien comporte deux parties : celle de gauche arbore une fleur de lys blanche (symbole de la francophonie mondiale) sur fond vert, et celle de droite, une fleur de trille verte (emblème floral de l’Ontario) sur fond blanc. En 2001, le gouvernement provincial a reconnu ce drapeau comme un des emblèmes officiels de l’Ontario.
L’éducation postsecondaire en français à Ottawa
Survol des établissements d’enseignement supérieur des origines à nos jours
L’éducation postsecondaire française à Ottawa a été marquée par la présence d’institutions d’enseignement catholique établies dès le milieu du XIXe siècle. Les communautés religieuses ont, pendant plus d’un siècle, joué un rôle de premier plan dans le système d’éducation en français aux niveaux secondaire et postsecondaire. Ces établissements étaient à vocation uniquement francophone ou bilingue. Les premiers collèges publics à Ottawa ont été des institutions vouées à la formation des enseignantes et des enseignants. Ainsi se sont succédées l’École modèle d’Ottawa / École normale d’Ottawa (1875-1939), l’École modèle anglo-française (1907-1927) et l’École normale de l’Université d’Ottawa (1927-1969). Le Collège Larocque-Lafortune – collège privé commercial bilingue – offrait des programmes en secrétariat de 1934 à 1993 et le Collège Algonquin – institution autrefrois bilingue – offrait une gamme de programmes en français de 1966 à 1990.
Les collèges privés catholiques
Les institutions privées catholiques d’enseignement supérieur, dirigées par des communautés religieuses, offraient des programmes d’études classiques et commerciales : le Collège de Bytown ou le Collège Saint-Joseph, fondé en 1848 et devenu l’Université d’Ottawa, est la plus ancienne institution d’enseignement postsecondaire bilingue à Ottawa. Le Collège Bruyère (1925-1968) a permis aux jeunes filles d’obtenir un baccalauréat ès arts de l’Université d’Ottawa. Plusieurs institutions offraient l’enseignement religieux et la formation des prêtres : le Grand Séminaire d’Ottawa (1856), le Collège dominicain de philosophie et de théologie (1900), le Petit Séminaire d’Ottawa (1925), le Séminaire universitaire Saint-Paul (1937), ainsi que le Scolasticat d’Eastview (les Missionnaires d’Afrique dits « Pères Blancs »), le Scolasticat Saint-Joseph (les Oblats de Marie-Immaculée), le Scolasticat Saint-Jean (les Pères Montfortains), le Collège séraphique d’Ottawa et le Scolasticat (les Pères Capucins), le Scolasticat des Servites et le Scolasticat des Rédemptoristes.
Les universités
Constituée en 1848 par les Oblats de Marie-Immaculée sous le nom de Collège de Bytown ou Collège Saint-Joseph, la future Université d’Ottawa est devenue le Collège d’Ottawa en 1861 et a obtenu sa charte universitaire en 1866. L’université bilingue a été restructurée en 1965 par le transfert des pouvoirs des Oblats à un Bureau des gouverneurs. En 2007, l’Université d’Ottawa comptait neuf facultés, une école et une vingtaine de centres et d’instituts de recherche. L’Université Saint-Paul, créée en 1965 et fédérée à l’Université d’Ottawa, comptait des facultés de théologie et de droit canonique, des instituts de pastorale, des sciences de la mission et des communications sociales, ainsi que le Séminaire universitaire qui offrait une formation à la prêtrise de 1937 jusqu’aux années 1990. Le Collège dominicain de philosophie et de théologie, fondé en 1900 par l’Ordre des Frères Prêcheurs, a reçu une charte d’incorporation en 1909, une charte d’université catholique en 1965 et une charte civile d’université ontarienne en 1967.
Les collèges d’arts appliqués et de technologie
Le Collège Algonquin, premier collège bilingue technique de l’Est ontarien, a été créé par le gouvernement provincial en 1966. Né de la fusion du Centre d’enseignement professionnel de l’Ontario (1964) et de l’Institut de technologie de l’Est de l’Ontario (1957), il offrait l’enseignement dans les domaines techniques au cours des années 1970 et 1980. Composé de dix campus, il dispensait le tiers de ses programmes en français. Les Franco-Ontariens de la région d’Ottawa ont réclamé depuis 1973 la création d’un « 23e » collège d’arts appliqués et de technologie en Ontario, institution qui aurait offert des cours exclusivement en français. En janvier 1989, le gouvernement a annoncé l’ouverture du premier collège de langue française. La Cité collégiale a ouvert ses portes en 1990 et est devenue le principal établissement d’enseignement collégial de langue française; les programmes du collège bilingue Algonquin, dorénavant de langue anglaise, ont alors été transférés vers le nouveau collège.