Visiter les Monuments de la francophonie



Centre éducatif du Conseil des écoles catholiques de langue française du Centre-Est (CECECLF)

Site du Monument :
Conseil des écoles catholiques du Centre-Est (CECCE)
4000, rue Labelle
Ottawa (Ontario) K1J 1A1

Date du dévoilement : 25 septembre 2006

Bernard Grandmaître, président d’honneur, Monuments de la francophonie d’Ottawa

Lise Cloutier, présidente, Conseil des écoles catholiques de langue française du Centre – Est

Projet réalisé par le District Numéro 1 du Richelieu International.

Fondée à Ottawa en 1944, la Société Richelieu est devenue en 1955 le Richelieu International qui regroupait 275 clubs de service répartis dans sept districts et dans une douzaine de pays francophones. Voué à l’épanouissement de ses membres et à la promotion de la francophonie, il a mené des actions socioculturelles et humanitaires surtout axées sur la jeunesse. Les 20 clubs du District Numéro 1 couvraient la Ville d’Ottawa, l’Est ontarien et l’Outaouais.

Le Conseil des écoles catholiques de langue française du Centre-Est de l’Ontario, aujourd’hui le Conseil des écoles catholiques du Centre-Est (CECCE), a été créé le 1er janvier 1998. Avec plus de 20 000 élèves fréquentant 41 écoles élémentaires, 10 écoles secondaires et une école pour adultes, le CECCE est le plus gros réseau canadien d’écoles de langue française à l’extérieur du Québec.

Le drapeau franco-ontarien

Hissé pour la première fois en 1975, le drapeau franco-ontarien comporte deux parties : celle de gauche arbore une fleur de lys blanche (symbole de la francophonie mondiale) sur fond vert, et celle de droite, une fleur de trille verte (emblème floral de l’Ontario) sur fond blanc. En 2001, le gouvernement provincial a reconnu ce drapeau comme un des emblèmes officiels de l’Ontario.

La gestion scolaire de langue française

Jusqu’en 1988, les francophones d’Ottawa ont géré leurs écoles à l’intérieur de conseils scolaires bilingues. Suite à de longues revendications, ils ont obtenu la pleine gestion de leurs écoles avec la création du Conseil scolaire de langue française d’Ottawa-Carleton, doté de sections catholique et publique. En 1997, la gestion scolaire a été étendue à tout l’Ontario avec la création de 12 conseils scolaires de langue française, soit 8 catholiques et 4 publics.

L’éducation postsecondaire

Depuis 1866, l’Université d’Ottawa offre des programmes en français. D’autres institutions dispensent de programmes postsecondaires en français : le Collège dominicain de philosophie et de théologie (depuis 1900) et l’Université Saint-Paul (depuis 1965). De 1967 à 1990, le Collège Algonquin, institution bilingue, offrait une gamme de programmes en arts appliqués et en technologies. La Cité collégiale, premier collège communautaire de langue française en Ontario, a ouvert ses portes en 1990.

L’éducation de langue française à Ottawa

L’apport des communautés religieuses
L’origine de l’enseignement en français à Ottawa remonte aux années 1840 lorsque les Soeurs de la Charité ont ouvert une école bilingue pour filles en 1845. Mgr J-E Guigues, évêque du diocèse de Bytown, a fondé le Collège Saint-Joseph en 1848. Durant la deuxième moitié du XIXe siècle, plusieurs communautés religieuses ont ouvert des écoles, notamment les Frères des écoles chrétiennes qui en ont ouvert une en 1864 connue dès 1889 sous le nom de l’École Guigues. En 1869, les Soeurs de la Charité ont ouvert le Pensionnat Notre-Dame-du-Sacré-Coeur, surnommé le « Couvent de la rue Rideau ». Puis, en 1891, les Filles de la Sagesse ont fondé le Pensionnat Notre-Dame-de-Lourdes et, en 1899, les Frères des écoles chrétiennes ont établi l’Académie De-La-Salle. Les Oblats de Marie-Immaculée ont dispensé un enseignement secondaire au Juniorat du Sacré-Coeur et à l’école secondaire de l’Université d’Ottawa, tandis que des prêtres séculiers ont dirigé le Petit Séminaire d’Ottawa.

Les écoles élémentaires
En 1871, la loi scolaire de l’Ontario a rendu l’école élémentaire obligatoire et gratuite. En 1892, Ottawa comptait 12 écoles élémentaires de langue française ou bilingues. En 1912, le gouvernement a adopté le Règlement 17 qui interdisait l’enseignement en français après la 2e année. L’opposition à ce règlement était très vigoureuse à Ottawa. Le président de la Commission des écoles séparées d’Ottawa, Samuel Genest, a mené la résistance en refusant d’appliquer le règlement. En 1916, à l’École Guigues, plusieurs mères de famille armées d’épingles à chapeau ont fait fuir les inspecteurs venus appliquer le règlement. Cette crise scolaire s’est résorbée en 1927 quand le gouvernement a permis de nouveau l’enseignement en français. Depuis ses débuts, le réseau d’écoles élémentaires de langue française d’Ottawa est constitué d’écoles catholiques; la première école élémentaire non confessionnelle, l’école publique Francojeunesse, a été créée en 1979. Plusieurs autres écoles élémentaires publiques ont ouvert leurs portes depuis lors.

Les écoles secondaires
Jusqu’en 1949, les francophones de l’Ontario ont eu accès uniquement à des écoles secondaires où l’enseignement était dispensé en anglais. Ceux qui souhaitaient poursuivre leur éducation en français devaient se tourner vers les institutions privées gérées par les communautés religieuses. La première école secondaire gratuite et bilingue a ouvert ses portes en 1949 : l’École secondaire Eastview. Deux nouvelles lois provinciales (140 et 141), promulguées en 1968, ont permis notamment la création d’écoles secondaires publiques de langue française.

Au début des années 1970, les écoles Champlain, Belcourt, De-La-Salle, Charlebois, Garneau et Cartier ont été ouvertes à leur tour. En 1979, le premier établissement secondaire catholique a été inauguré, le Collège catholique Samuel-Genest. C’est en 1984 que le système scolaire catholique a obtenu le financement de ses écoles secondaires. En 2006, la grande ville d’Ottawa comptait 5 écoles secondaires publiques et 6 écoles secondaires catholiques de langue française.

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