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Centre franco-ontarien de ressources pédagogiques (CFORP)

Site du Monument : Le 4e Monument de la francophonie, qui se situe actuellement au 435 rue Donald à Ottawa, sera transféré au Consortium Centre Jules-Léger. Ce centre provincial offre une éducation spécialisée aux élèves francophones de niveau préscolaire, élémentaire, secondaire situé au 281 avenue Lanark à Ottawa.

Date du dévoilement : 5 septembre 2007

Bernard Grandmaître, président d’honneur, Monuments de la francophonie d’Ottawa

Jean-Luc Bernard, président, Centre franco-ontarien de ressources pédagogiques (CFORP)

Projet réalisé par le District Numéro 1 du Richelieu International.

Fondée à Ottawa en 1944, la Société Richelieu est devenue en 1955 le Richelieu International qui regroupait 275 clubs de service répartis dans sept districts et dans une douzaine de pays francophones. Voué à l’épanouissement de ses membres et à la promotion de la francophonie, il a mené des actions socioculturelles et humanitaires surtout axées sur la jeunesse. Les 20 clubs du District Numéro 1 couvraient la Ville d’Ottawa, l’Est ontarien et l’Outaouais.

Fondé en 1974, le Centre franco-ontarien de ressources pédagogiques (CFORP) est au service de l’éducation en langue française en Ontario et au Canada. Véritable centre multiservice, il offre un éventail diversifié de ressources et de services destinés à soutenir les écoles, les conseils scolaires, divers organismes et le grand public : édition et diffusion de ressources pédagogiques, apprentissage électronique, formation et la Librairie du Centre.

Le drapeau franco-ontarien

Hissé pour la première fois en 1975, le drapeau franco-ontarien comporte deux parties : celle de gauche arbore une fleur de lys blanche (symbole de la francophonie mondiale) sur fond vert, et celle de droite, une fleur de trille verte (emblème floral de l’Ontario) sur fond blanc. En 2001, le gouvernement provincial a reconnu ce drapeau comme un des emblèmes officiels de l’Ontario.

La communauté francophone dans son ensemble et ses réalisations

Les Canadiens français occupent une place de choix dans la vallée de l’Outaouais depuis les fondations de Wrightstown en 1800, et de Bytown en 1826. Ce sont des colons venus pour la plupart de la province du Québec et ils travaillaient à la construction du canal Rideau (1825-1832) dans les chantiers et à l’exploitation des ressources forestières. D’une petite ville industrielle, Ottawa s’est transformé en capitale d’un nouveau pays où les francophones ont laissé leur marque dans l’histoire : fondation de la première école bilingue (1845) et du premier hôpital général (1848) par les Soeurs de la Charité d’Ottawa, érection du diocèse catholique et fondation par les pères Oblats du premier collège (1848) qui deviendra l’Université d’Ottawa, fondation des paroisses, et ouverture d’écoles, de collèges et de pensionnats. Des institutions ont préservé la langue et la culture française : l’Institut canadien-français, la Société Saint-Jean-Baptiste, l’ACFO d’Ottawa, le journal Le Droit, les clubs Richelieu, le Festival franco-ontarien et La Nouvelle Scène Gilles Desjardins. Les francophones ont obtenu successivement l’établissement d’écoles secondaires publiques de langue française (1968), le parachèvement des écoles catholiques (1984), La Cité collégiale (1990) et la gestion de leurs conseils scolaires (1998).

La jeunesse

Les mouvements de jeunesse et d’action catholique ont été nombreux à Ottawa et les organismes se sont succédé au fil des ans : l’Association catholique de la jeunesse canadienne (ACJC), le mouvement scout de langue française (1re Notre-Dame d’Ottawa) et toutes ses branches (les louveteaux, les éclaireurs, les pionniers, les jeannettes, et les guides), la Jeunesse Étudiante Catholique (JEC), la Jeunesse Ouvrière Catholique (JOC), les sections juvéniles de la Société Saint-Jean-Baptiste, l’Association de la jeunesse franco-ontarienne (AJFO), l’Association provinciale des mouvements de jeunesse de l’Ontario français (APMJOF), Direction-Jeunesse (DJ) et la Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO).

Les Jeux franco-ontariens constituent, depuis 1994, le plus grand rassemblement annuel de la jeunesse franco-ontarienne. Chaque année, au cours du mois de mai, plusieurs centaines de jeunes d’écoles secondaires de l’Ontario se rassemblent pour faire valoir leurs talents. Tous les ans, divers tournois sportifs franco-ontariens animent la jeunesse, comme le Tournoi franco-ontarien de soccer. Les jeunes ont participé à titre de bénévoles aux éditions annuelles du Festival franco-ontarien, à la lutte au sein du mouvement SOS Montfort et ont été les maîtres d’oeuvre de l’Orchestre symphonique des jeunes de l’Ontario français (OSJOF).

Les mouvements féminins

Des groupes de femmes se sont mobilisés pour obtenir la reconnaissance des droits juridiques des femmes et une nouvelle définition de la situation de la femme dans la société canadienne. Elles ont milité pour le droit de vote (mouvement des suffragettes), la tempérance, le salaire égal pour un travail de valeur égale à celui des hommes, les congés de maternité payés, la promotion fondée sur les critères utilisés pour les hommes, l’élimination du harcèlement et de l’exploitation, ainsi que contre la pauvreté et l’immoralité.

Les femmes francophones ont créé leurs organismes dès le début de la Première Guerre mondiale : la Fédération des femmes canadiennes-françaises (1914), l’Union catholique des fermières de l’Ontario (1937), qui se scinde en 1968 pour former l’Union culturelle des Franco-Ontariennes et l’Association des fermières de l’Ontario, le mouvement des Guides catholiques franco-ontariennes (1934), la Société d’étude et de conférences (1946), le cercle des femmes journalistes de l’Outaouais (1960-1993) et le Cercle des femmes (1983), la Table féministe francophone de concertation provinciale (1992) et le Réseau socio-action des femmes francophones (1989) sont des organismes qui ont regroupé des femmes francophones d’Ottawa.

Les retraités et les aînés

Les aînés francophones ont contribué à l’épanouissement et à la vitalité de leur communauté. Ils ont été bénévoles dans les domaines de la santé et des services sociaux, de la culture et des loisirs et ils se sont préoccupé, par exemple, des questions liées aux services à domicile et au logement. Les retraités et les aînés ont mis sur pied de nombreuses associations et ont pris la place qui leur revenait dans la société, tout en participant pleinement à son évolution.

C’est à Ottawa, en 1977, qu’a été fondée la Fédération des aînés et des retraités francophones de l’Ontario (FARFO). La Fédération est devenue un organisme provincial regroupant plus de 16 600 aînés franco-ontariens. Le Centre Pauline Charron, auparavant le Club 60 (depuis 1963), le Centre Séraphin-Marion (depuis 1987), Retraite en action (depuis 1997) et le Rendez-vous des aînés francophones (depuis 2005) ont été des lieux de rencontres, d’échanges, de références, de consultations, de renseignements et d’activités répondant aux besoins des aînés. Les établissements tels que le Centre d’accueil Champlain, le Manoir Belcourt-Appartements Héritage, le Manoir Gallien, le Manoir St-Joseph et la Résidence Saint-Louis ont offert un lieu de résidence pour les aînés d’expression française.

Les Bâtisseurs