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Caisse populaire Trillium

Site du Monument :
Desjardins Caisse populaire Trillium
1173, chemin Cyrville
Ottawa (Ontario) K1J 7S6

Date du dévoilement : 15 octobre 2007

Bernard Grandmaître, président d’honneur, Monuments de la francophonie d’Ottawa

Stéphane Trottier, président, Caisse populaire Trillium

Projet réalisé par le District Numéro 1 du Richelieu International.

Fondée à Ottawa en 1944, la Société Richelieu est devenue en 1955 le Richelieu International qui regroupait 275 clubs de service répartis dans sept districts et dans une douzaine de pays francophones. Voué à l’épanouissement de ses membres et à la promotion de la francophonie, il a mené des actions socioculturelles et humanitaires surtout axées sur la jeunesse. Les 20 clubs du District Numéro 1 couvraient la Ville d’Ottawa, l’Est ontarien et l’Outaouais.

Fondée en 1944, sous le nom de Caisse populaire Cyrville, la Caisse populaire Trillium est une institution financière coopérative affiliée au Mouvement Desjardins, le plus grand groupe financier coopératif au Canada. Elle offre à ses membres une gamme complète de services financiers de haute qualité. Se distinguant par sa nature coopérative et son caractère francophone, la Caisse populaire Trillium contribue activement au développement économique, social et culturel de ses sociétaires et de ses collectivités.

Le drapeau franco-ontarien

Hissé pour la première fois en 1975, le drapeau franco-ontarien comporte deux parties : celle de gauche arbore une fleur de lys blanche (symbole de la francophonie mondiale) sur fond vert, et celle de droite, une fleur de trille verte (emblème floral de l’Ontario) sur fond blanc. En 2001, le gouvernement provincial a reconnu ce drapeau comme un des emblèmes officiels de l’Ontario.

L’entrepreneuriat francophone à Ottawa des origines à nos jours

L’entrepreneuriat franco-ontarien remonte aux premières années de Bytown, cité fondée en 1826 et renommée Ottawa en 1855. Les caisses populaires en Ontario sont nées à Ottawa avec la création des caisses Sainte-Famille (1910), Saint-François d’Assise (1911), Sainte-Anne (1912), Saint-Jean-Baptiste (1913) et Notre-Dame (1913). De nos jours, il existe un mouvement important de caisses populaires et de coopératives à Ottawa ainsi que le Regroupement des gens d’affaires de la Capitale nationale (RGA), créé en 1983, regroupant plus de 500 membres. Ces derniers représentent des agents du développement économique de taille pour les francophones d’Ottawa. Le RGA constitue la première force économique francophone et ses membres disposent d’un pouvoir d’achat qui atteint les milliards de dollars dans la région. D’autres organismes appuient le développement économique local. À titre d’exemple, l’Association française des municipalités de l’Ontario (AFMO), en partenariat avec la Chambre économique de l’Ontario, a organisé en 1993 le premier forum sur le développement économique communautaire en Ontario français. Le Regroupement franco-ontarien de développement économique et d’employabilité (RDÉE Ontario) favorise la création d’emplois, au moyen du développement économique des communautés francophones de l’Ontario.

Les institutions financières, les regroupements d’affaires, les coopératives et les institutions

La contribution économique des Franco-Ontariens se fait sentir dans tous les domaines et ceux-ci se sont doté d’établissements conçus à leur mesure. Les premiers ont été des sociétés mutuelles d’assurance-vie, telles que l’Union du Canada (1863), et ont suivi ensuite la création des premières caisses populaires au cours des années 1910, du Syndicat d’oeuvres sociales (1912-1983), qui a géré la station de radio CKCH et le journal Le Droit, de la Chambre de commerce française d’Ottawa (1937-1980), de la Fédération des caisses populaires de l’Ontario (1946) et de son chapitre d’Ottawa. Puis, successivement, le Conseil de la coopération de l’Ontario (CCO) (1964), le Regroupement des gens d’affaires de la Capitale nationale (RGA) (1983), la Chambre économique de l’Ontario (CÉO) (1990-2007), le Réseau de développement économique et d’employabilité (RDÉE) (1998) et les coopératives radiophoniques et d’habitation (De La Salle, Brébeuf, Desloges) furent créés. L’Université d’Ottawa (1848), l’Hôpital Montfort (1953), La Cité collégiale (1990) et le Service de santé SCO (1993), comprenant le Centre de santé Élisabeth-Bruyère, l’Hôpital Saint-Vincent, la Résidence Saint-Louis et la Villa Marguerite, ainsi que les deux conseils scolaires francophones, sont des institutions d’envergure régionale.

Les marchands détaillants, les commerçants et les professionnels

Au fil des ans, des hommes et des femmes d’affaires se sont distingués et des entrepreneurs importants ont laissé leur marque, notamment : Joseph Aumond, L.-N. Poulin, S.J., Corinne et Ascanio-J. Major, P.-E. Marchand, Charles H. LaBarge et Joseph Moyneur, Jules Patry, C.-A. Paradis, J.-Émile Lauzon, J.-E. Letellier, N.-A. Bordeleau, ainsi que Donat Grandmaître. Des entrepreneurs en construction se sont imposé, tels que Henri Dagenais, Léon Beaudry, Léopold Beaudoin, Robert Campeau (Campeau Corporation), N. Paul Daoust (Daoust Construction), Bernard Garand (Garand Homes) et Germain Lemay (Maisons Lemay) dans les projets de développement domiciliaires, commerciaux et institutionnels. Se sont illustré dans leurs domaines respectifs les entrepreneurs de pompes funèbres Horace Racine, Marcel Robert (Racine, Robert et Gauthier) ainsi que William J. Landreville, les courtiers en valeur J.-E. Serré et J.-F. Simard, les assureurs Pigeon-Roy et J.-C. Gauthier, les concessionnaires automobiles (Belisle, Turpin, Cyrville – Adrien Cyr, Roland Parent), Georges Bonhomme (Bytown Lumber), J. A. Laporte (Laporte Gardens), E. A. Bourque et fils, Ernest Bouchard et fils (GBS), Henri Joanisse (IGA), les centres auditifs Robillard, Richard Robinson (haute couture) et Robert Sanscartier (Bolton S. & S Électrique).

Les chefs d’entreprises

Depuis la seconde moitié du XIXe siècle et les premières années du XXe siècle, les Franco-Ontariens percent dans tous les secteurs. Ils se sont taillé une place dans l’hôtellerie, la restauration et le commerce. MM. Champagne, Martineau et Chevrier se sont succédé dans l’hôtellerie. Les marchands détaillants (Poulin, Duford, Larocque), de chaussures (Leteltier), les quincailleries (Trudel, Jolicoeur), les épiciers (Joanisse) et les librairies (Desmarais-Robitaille, Godin, Marquis, Larocque) ont fait leur marque. Il y a eu trois générations de pharmaciens chez les familles Horace Desjardins et Hermas Brisson, ainsi que chez les opticiens Bastien, Lafrenière et Derouin. Les cabinets d’avocats ont été très nombreux au XXe siècle, entre autres Belcourt, Leduc et Chevrier : Séguin, Saint-Jacques et Charlebois; Lemieux et Langlois; Quertin et Guertin; Séguin, Landriault; Vincent Dagenais; Lafleur, Aubin, Beaulne et Gauthier; Paris, Mercier, Sirois, Paris et Bélanger; Colonnier, Filion et DéGagné; Gour, Guénette et Roy; Lalonde, Chartrand; Mazerolle et Lemay. Le Groupe Marcil Lavallée, cabinet d’experts-comptables, est l’un des plus en vue dans la région de la capitale nationale.

Les Bâtisseurs